« Le plus souvent, j’associe photographies et films.

Photographier le cheval est un geste amoureux déclenché par un ajustement subtil des rythmes trouvé avec lui.

Une intimité sensorielle se crée.

Dans mes court-métrages je raconte la relation du cheval avec l’homme dans son environnement.

Le cheval demeure un acteur imprévisible. Mais quand Dame chance vous sourit, c’est une bouffée de bonheur qui vous prend les tripes. »

Ma formation initiale sur l’étude des relations préverbales entre l’adulte et le nourrisson au Collège de France inspire aujourd’hui mon approche de photographe et de réalisatrice équestre. Je puise dans cette expérience basée sur l’observation, le langage postural, le dialogue à travers les regards et la modulation de la voix pour traduire le pouvoir émotionnel que dégage le cheval dans sa relation avec l’homme.

De 2009 à 2013, j’ai approché les chevaux lusitaniens au rythme de leur vie, avec retenue. A l’écoute de l’exercice quotidien et dans le flux des ajustements mutuels trouvés avec l’écuyer. J’ai tenté de traduire l’émerveillement et le trouble qu’ils m’inspirent.

De 2013 à 2015, j’ai vécu parmi les pur-sang anglais de « Three Chimneys Farm » situé dans le Kentucky. L’élevage est orienté vers le bien-être physique et mental du cheval, essentiel pour ses performances. Le pur-sang fut une révélation: « With thoroughbreds, I don’t question life, I live it ». Je poursuis cette expérience en France et réalise le court-métrage « Terres de Pur-sang ». A travers ce court-métrage, j’ai souhaité faire vivre une expérience sensorielle de ce cheval  qui transforme en performance puissance et légèreté. En dépit de sa fragilité.

FILMS PRINCIPAUX

Torrinha (2016)

Un documentaire de 45 minutes en phase de diffusion, sélectionné pour concourir dans plusieurs festivals internationaux. « Torrinha » située dans le Ribatejo au Portugal, est une terre habitée par l’âme et la vision d’un homme : David Ribeiro Telles, torero à cheval légendaire.  Les personnages qui témoignent nous font vivre leur engagement sans concession pour un art qu’il a su leur transmettre avec exigence et humanité. Six protagonistes appartenant à trois générations d’une même famille nous guident sur ces terres à travers leurs souvenirs et le lien qu’ils entretiennent avec leurs chevaux et l’élevage de leurs taureaux. Le parti pris de certaines scènes est artistique. Pour démontrer la beauté du cheval en mouvement, la caméra filme ses jambes en plans rapprochés. Ainsi ai-je établi un lien entre le dressage Haute Ecole et le ballet classique puis, au montage, donné à voir une danse chorégraphiée. Le choix des compositions musicales contemporaines accentue cette intention en plaçant la monte tauromachique sur un plan esthétique.

Terre de pur sang (2014)

La première séquence se passe sous l’eau à Kesmarc (Equine Réhabilitation Center). Les jambes du poulain se meuvent au ralenti dans un espace azur. Ce théâtre aquatique dégage une impression de fantastique où seule la respiration vous rappelle à la réalité, tant l’effort déployé est important. Par contraste, lorsque les poulains évoluent par deux en liberté, place est donnée au jeu. L’un entraîne l’autre dans une course ludique effrénée et montre que les pur-sang sont des coureurs nés. L’équipe de tournage composée du cadreur et de moi-même approche avec précaution les juments et leur poulains, l’entraînement des étalons reproducteurs sur la piste du haras et la vente des yearlings. Une équipe réduite est mobile et discrète. Le port du micro cravate anime l’action et donne le ton de véracité recherché. Lieux de tournage : Keeneland, Deauville, Chantilly

Mémoires de poulains (2015)

La narration est organisée en modules recouvrant les étapes de la vie d’un poulain depuis la naissance jusqu’au débourrage. J’ai cherché à immerger le spectateur dans l’univers sensoriel du poulain par le besoin de proximité avec sa mère, les contacts entre congénères, l’apprentissage de la vie en groupe par le jeu. A un an d’âge, survient la séparation. On quitte le microcosme protecteur pour affronter l’espace et occuper sa place dans le groupe. Ce tournage a été réalisé au Haras National d’Alter do Chao dans l’Alentejo au Portugal.

Ambos (2012)

Ce court-métrage destiné à être exposé au haras de Jardy pour la journée du Cheval est un hommage aux chevaux Ibériques. Race de chevaux qui se distingue dans l’exercice, combien subtil, de l’art du dressage Haute Ecole. Les images sans commentaire les montrent dans leur environnement naturel, exécutant des figures en situation de spectacle équestre, à l’entraînement avec la grande cavalière Catherine Henriquet et dans l’arène de la tauromachie à cheval pratiquée au Portugal. Les modules sont présentés au montage sous la forme d’un triple écran.

Coulisses d’un rêve (2006)

À la différence d’un making-of, le documentaire suit la mise en place et le développement des différents aspects de la production cinéma au travers de celle du long-métrage français « Paris, je t’aime ». Il révèle la réelle intensité dramatique qui naît des conflits entre la création et le pouvoir et qui entraîne le spectateur dans une comédie de mœurs au pays de la production cinématographique. L’originalité du concept cinématographique de « Paris, je t’aime » a fait que la collaboration et les tensions entre les producteurs, habituellement centrés sur les problèmes financiers, se sont déplacés vers ceux du montage. « Les coulisses d’un rêve », tourné au fur et à mesure du développement des situations entre janvier 2005 et le Festival de Cannes 2006, s’articule autour des trois principaux producteurs protagonistes, sans aucun commentaire extérieur.

Huracà 1724 / Co-réalisation avec Tewfik Fares (1998)

En 1724, un galion chargé de mercure fait naufrage au large de Saint-Domingue, confiant à l’oubli des fonds marins les espoirs des passagers et l’histoire de leur déroute. Qui étaient-ils ? Découverte en 1995, l’épave devient sujet de recherche, d’exposition et… de rêve dans un curieux édifice bleu surplombant Barcelone. Les visiteurs d’aujourd’hui y pénètrent pour vivre l’énigme d’une traversée qui poussait ces émigrants d’hier à quitter Cadix pour Veracruz. « Huracà 1724 » est un conte qui, dans le dédale du Musée des sciences de Barcelone, nous transporte vers le rêve des Amériques. Il nous montre avec poésie comment chacun construit au quotidien sa propre histoire des sciences et comment chacun peut partir à la rencontre des cultures et des personnes du passé.

LIEUX DE TOURNAGE

  • Three Chimneys Farm – Kentucky, Etats-Unis
  • Centre d’instruction du régiment de cavalerie de la Garde républicaine– St-Germain-en-Laye, France
  • Ecuries de la Panetière de Catherine Henriquet – Yvelines, France
  • Ecuries Freddy Head – Chantilly, France
  • Hippodrome de Chantilly, France
  • Hippodromes de la Touques et de Clairefontaine – Deauville, France
  • Hippodrome de Longchamp – Paris, France
  • Perche, France
  • Centre équestre Lezíria Grande, chez Luis Valença – Lisbonne, Portugal
  • École portugaise d’Art équestre – Queluz-Sintra, Portugal
  • Haras Ribeiro Talles – Alentejo, Portugal
  • Haras national Alter do Chao – Alentejo, Portugal

MANIFESTATIONS

2017

  • Manifestation Les Chevaux du Sud : « Mémoires de Poulains » : Arles, France
  • Exposition de photographies : ArAnima – Galerie Thuillier, Paris
  • Festival Bullfest : « Torrinha », Lisbonne, Portugal
  • Equus Film Festival : « Torrinha », New York, Etats-Unis

2015

  • Exposition de photographies et film au haras de la Cense – Yvelines, France
  • Exposition de photographies et film à la galerie Barbara Coloma – Barbizon, France
  • Exposition de photographies et film au musée du Cheval – Chantilly, France
  • Exposition de photographies et films à Art Cheval – Saumur, France

2014

  • Exposition de photographies à Arqana : « Terre de pur-sang » – Deauville, France
  • TAP Air Portugal (longs courriers) : projection du court-métrage « Portrait d’une championne », Portugal
  • Equus Film Festival : « The Nap » – Chicago, Etats-Unis
  • Exposition de photographies et film : Jeux Equestres Mondiaux – Caen, France

2013

  • Exposition de photographies à Galops d’Essai (exposition collective en partenariat avec J.L Sauvat) : collection « Ambos » – Chartres, France
  • Exposition de photographies et film à Variations Equines : collection « Ambos » – Château de Nogent-le-Rotrou, France

2012

  • Exposition de photographies au Haras de Jardy : collection « Ambos »  – Versailles, France
  • Exposition de photographies à Equita Lyon : collection « Ambos » – Lyon, France
  • Exposition de photographies à Art Cheval : Saumur, France

2011

  • Exposition de photographies – Rambouillet, France
  • Présentation des coffrets de photographies « Le Cheval et l’Ecuyer » au Saut Hermès Grand Palais, Paris, France

PRIX

  • Equus Film Festival – New York, Etats-Unis (2017) : Prix du meilleur court-métrage artisque « Torrinha »
  • Equus Film Festival – New York, Etats-Unis (2015) : Prix du meilleur court-métrage artisque « Foals’ Memories »
  • Jeux Equestres Mondiaux (2014) : Prix de photographie de la Ville de Caen pour « Quichotte »
  • Equus Film Festival – New York, Etats-Unis (2014) : Prix du meilleur court-métrage artisque « The Nap »
  • Art Cheval (2012) : Prix pour 2 photographies – « Saudade » et « Rivoli »